Rien de tel pour nous motiver à rejoindre la terre du soleil au plus vite. Il faut donc plier la tente, sangler les sacs, manger un peu et hop direction le port en convois de 4L vers 4h15. L'ambiance est toujours au rendez-vous, je vous laisse apprécier en images..
L'attente au port a été assez longue, un peu plus d'une heure avant d'embarquer... puis s'ensuivront les interminables démarches administratives à bord du bateau. Notre mission, passer à la douane pour faire enregistrer le véhicule, changer les €uros en Dirhams et faire valider nos passeports au poste de police... tout ça est synonyme de files d'attente (plus longues qu'en Suède pour l'anecdote). C'est environ 2h d'attente pour chaque...
Le bateau ne part qu'à 7h pour un embarquement qui a été fait à 5h, et cadeau : la mer est vraiment agitée ! L'association chaleur dans le bateau, mer agitée, et file d'attente, rendra la plupart des gens malades à bord... L'ambiance est nettement moins marrante. Une seule envie : arriver à Tanger au plus vite !
On arrivera finalement à faire toutes les démarches juste avant l'arrivée, et quand je dis juste avant, c'est juste avant... Nous sommes passées les dernières au change, le bureau a fermé juste derrière nous alors que certaines personnes attendaient encore, et ce depuis plus de deux heures...
Théoriquement, nous devions sortir en premières du bateau puisque PetPet était garée à l'avant.. mais on ne peut pas être au four et au moulin, nous étions au change et pas moyen de lâcher l'affaire !!! On a donc "fait chier notre monde" -si je puis dire ainsi- empêchant quelque peu les voitures garées derrière nous de sortir !
Je ne sais plus vraiment à quelle heure nous sommes arrivées, quelque chose comme 8h30 voire 9h, heure locale (-1h)... (je n'ai pas noté ça... oups).
Dès notre arrivée à Tanger, nous reprenons le volant en direction d'Enjil ! La route est longue, il ne faut pas traîner. Nous sommes prévenues : la circulation au Maroc est différente, disons "hétéroclite" ! (charrettes, piétons, vélo, scooters, voitures, camions, ... tout ça sur l'autoroute !!).
Dès la traversée de Tanger, la police marocaine est partout, et nous donne la priorité, nous escorte même parfois, pas de danger que l'on se perde !!
Des moutons, des chiens, et des piétons traversent la route (hmm l'autoroute), on ne s'étonne plus de rien ici !!
Il paraît qu'il y a des inondations au Maroc. ?.. ah ouaip, en effet, et pas qu'un peu ! Pour nous, sur certaines routes ce sera limite pour passer, pour d'autres ça ne passera même plus ! Certaines 4L ont été bloquées toute la nuit à cause de routes inondées... sympa le début du Trophy.
Sur la photo de droite, petite course improvisée avec une 4L marocaine sur l'autoroute, bien marrant !
Juste avant d'arriver au cœur de l'Atlas, les paysages changent, petit à petit les routes deviennent sinueuses, et sont plutôt en mauvais état.
Le roadbook indique qu'il nous reste un col à franchir avant d'arriver. J'ai oublié de préciser que le trajet Tanger-Enjil se fait grâce au roadbook mais il s'agit d'une simple étape de liaison, pas de classement à son issue donc.
Nous voici arrivées dans le col, l'aiguille du compteur qui descend jusqu'à 40km/h... normal !
Un peu plus loin, une dizaine d'enfants nous bloquent le passage dans le col... On le sait, il faut éviter de s'arrêter sinon ils vont nous réclamer les fournitures qu'on a dans le coffre !
Le problème c'est que ça monte, la 4L à 40km/h, et puis obligées de ralentir un peu, au final les gosses mettent les mains sur le capot et se mettent à pousser dans le sens inverse de la marche... Arf rien à faire, même en accélérant à fond de 1ère, nous sommes "prises au piège"! (Et puis j'ai pas trop envie d'en écraser un en passant). Ces enfants là, je t'assure, tu n'as pas envie de faire leur connaissance, ils ont le regard noir, ils sont menaçants, ils grimpent sur la voiture et tapent dessus comme des furieux après avoir essayé d'ouvrir toutes les portes... On se fera même menacer avec un tesson de bouteille ! Mouais, pas rassurées quoi. Ce petit cirque a duré jusqu'au moment où une voiture marocaine a pointé le bout de son nez derrière nous ! Ouf
Bilan, plus de peur que de mal, rien de cassé en dehors de l'éclairage de la plaque d'immatriculation... On apprendra par la suite que certains ont reçu des pierres sur le pare-brise ou lunette arrière !!
Petite parenthèse à ce sujet : A mon avis, on ne peut pas éviter ce genre de situations, les enfants savent que l'on passe avec 1200 4L remplies de fournitures qui ne leur sont pas destinées directement. On suscite forcément les convoitises... Peu importe le projet, dès qu'il y a un côté humanitaire, il y a toujours le bon côté et le mauvais côté des choses, on ne peut pas aider tout le monde, enfin c'est discutable et ça pourrait mener à de longs débats mais on ne peut pas en vouloir à ces enfants...
A côté de ça, on a également vu des enfants qui voulaient juste nous taper dans la main, qui semblaient vraiment heureux de nous voir passer, les yeux grands ouverts , le sourire jusqu'aux oreilles... Malheureusement, après ce qui nous est arrivé, on a du mal à connaître leurs intentions, et on n'osera plus tellement s'arrêter pour discuter ou jouer un peu avec eux, à mon grand regret... Parenthèse terminée.
On arrive au bivouac vers 18h après cette longue journée ! Quelques voitures sont remorquées devant nous par les 4x4 de l'organisation.
Enjil, sur un immense plateau, au milieu de nulle part, le premier vrai bivouac au Maroc... eh bien, que dire : ça décoiffe !! Ou plutôt, il vente graaaaaave ! Un vent à décorner les boeufs si vous préférez... On tente de mettre la tente (ahah), mais avec les cailloux, impossible de planter les sardines. On aura tout essayé, les pierres, les sacs, il y a avait peut-être 50kg dans la tente pour l'empêcher de s'envoler. Résultat, ça marche, elle ne s'envole plus, mais elle est tellement grande que les arceaux ne tiennent pas le coup et qu'elle s'écroule !!
Bon, bon, bon... décision prise, on dormira dans la 4L... hmm avec les sièges qui ne peuvent pas être reculés ni abaissés, ça promet une bonne (mauvaise) nuit de sommeil !
Le vent et le froid nous empêchent de profiter de l'ambiance du bivouac, le briefing est annulé et reporté à demain matin... bon, il ne nous reste plus qu'à manger ! Même les tentes de l'organisation -pourtant solidement fixées- se font la malle ! Le repas est appréciable, une bonne soupe et un pot au feu bien chauds !
Dernier effort avant la nuit, aller faire le plein du jerrycan... Il faut faire la queue, dans le vent et le froid, mais c'est passage obligé car il n'y a désormais plus de stations essence en plein désert.
Le plus marrant c'est qu'à chaque déplacement pour manger ou faire le plein, il faut ensuite retrouver la voiture... Hmm l'avantage, elle est jaune !! Mouais, bof dans la nuit, pas top... qui a eu l'idée de ne mettre que des 4L dans cette course, il nous faudra parfois 15 bonnes minutes pour retrouver la nôtre !!
Petite photo et vidéo bonus pour l'ambiance d'Enjil -1900m d'altitude
L'attente au port a été assez longue, un peu plus d'une heure avant d'embarquer... puis s'ensuivront les interminables démarches administratives à bord du bateau. Notre mission, passer à la douane pour faire enregistrer le véhicule, changer les €uros en Dirhams et faire valider nos passeports au poste de police... tout ça est synonyme de files d'attente (plus longues qu'en Suède pour l'anecdote). C'est environ 2h d'attente pour chaque...
Le bateau ne part qu'à 7h pour un embarquement qui a été fait à 5h, et cadeau : la mer est vraiment agitée ! L'association chaleur dans le bateau, mer agitée, et file d'attente, rendra la plupart des gens malades à bord... L'ambiance est nettement moins marrante. Une seule envie : arriver à Tanger au plus vite !
On arrivera finalement à faire toutes les démarches juste avant l'arrivée, et quand je dis juste avant, c'est juste avant... Nous sommes passées les dernières au change, le bureau a fermé juste derrière nous alors que certaines personnes attendaient encore, et ce depuis plus de deux heures...
Théoriquement, nous devions sortir en premières du bateau puisque PetPet était garée à l'avant.. mais on ne peut pas être au four et au moulin, nous étions au change et pas moyen de lâcher l'affaire !!! On a donc "fait chier notre monde" -si je puis dire ainsi- empêchant quelque peu les voitures garées derrière nous de sortir !
Je ne sais plus vraiment à quelle heure nous sommes arrivées, quelque chose comme 8h30 voire 9h, heure locale (-1h)... (je n'ai pas noté ça... oups).
Dès notre arrivée à Tanger, nous reprenons le volant en direction d'Enjil ! La route est longue, il ne faut pas traîner. Nous sommes prévenues : la circulation au Maroc est différente, disons "hétéroclite" ! (charrettes, piétons, vélo, scooters, voitures, camions, ... tout ça sur l'autoroute !!).
Dès la traversée de Tanger, la police marocaine est partout, et nous donne la priorité, nous escorte même parfois, pas de danger que l'on se perde !!
Des moutons, des chiens, et des piétons traversent la route (hmm l'autoroute), on ne s'étonne plus de rien ici !!
Il paraît qu'il y a des inondations au Maroc. ?.. ah ouaip, en effet, et pas qu'un peu ! Pour nous, sur certaines routes ce sera limite pour passer, pour d'autres ça ne passera même plus ! Certaines 4L ont été bloquées toute la nuit à cause de routes inondées... sympa le début du Trophy.
Sur la photo de droite, petite course improvisée avec une 4L marocaine sur l'autoroute, bien marrant !
Juste avant d'arriver au cœur de l'Atlas, les paysages changent, petit à petit les routes deviennent sinueuses, et sont plutôt en mauvais état.
Le roadbook indique qu'il nous reste un col à franchir avant d'arriver. J'ai oublié de préciser que le trajet Tanger-Enjil se fait grâce au roadbook mais il s'agit d'une simple étape de liaison, pas de classement à son issue donc.
Nous voici arrivées dans le col, l'aiguille du compteur qui descend jusqu'à 40km/h... normal !
Un peu plus loin, une dizaine d'enfants nous bloquent le passage dans le col... On le sait, il faut éviter de s'arrêter sinon ils vont nous réclamer les fournitures qu'on a dans le coffre !
Le problème c'est que ça monte, la 4L à 40km/h, et puis obligées de ralentir un peu, au final les gosses mettent les mains sur le capot et se mettent à pousser dans le sens inverse de la marche... Arf rien à faire, même en accélérant à fond de 1ère, nous sommes "prises au piège"! (Et puis j'ai pas trop envie d'en écraser un en passant). Ces enfants là, je t'assure, tu n'as pas envie de faire leur connaissance, ils ont le regard noir, ils sont menaçants, ils grimpent sur la voiture et tapent dessus comme des furieux après avoir essayé d'ouvrir toutes les portes... On se fera même menacer avec un tesson de bouteille ! Mouais, pas rassurées quoi. Ce petit cirque a duré jusqu'au moment où une voiture marocaine a pointé le bout de son nez derrière nous ! Ouf
Bilan, plus de peur que de mal, rien de cassé en dehors de l'éclairage de la plaque d'immatriculation... On apprendra par la suite que certains ont reçu des pierres sur le pare-brise ou lunette arrière !!
Petite parenthèse à ce sujet : A mon avis, on ne peut pas éviter ce genre de situations, les enfants savent que l'on passe avec 1200 4L remplies de fournitures qui ne leur sont pas destinées directement. On suscite forcément les convoitises... Peu importe le projet, dès qu'il y a un côté humanitaire, il y a toujours le bon côté et le mauvais côté des choses, on ne peut pas aider tout le monde, enfin c'est discutable et ça pourrait mener à de longs débats mais on ne peut pas en vouloir à ces enfants...
A côté de ça, on a également vu des enfants qui voulaient juste nous taper dans la main, qui semblaient vraiment heureux de nous voir passer, les yeux grands ouverts , le sourire jusqu'aux oreilles... Malheureusement, après ce qui nous est arrivé, on a du mal à connaître leurs intentions, et on n'osera plus tellement s'arrêter pour discuter ou jouer un peu avec eux, à mon grand regret... Parenthèse terminée.
On arrive au bivouac vers 18h après cette longue journée ! Quelques voitures sont remorquées devant nous par les 4x4 de l'organisation.
Enjil, sur un immense plateau, au milieu de nulle part, le premier vrai bivouac au Maroc... eh bien, que dire : ça décoiffe !! Ou plutôt, il vente graaaaaave ! Un vent à décorner les boeufs si vous préférez... On tente de mettre la tente (ahah), mais avec les cailloux, impossible de planter les sardines. On aura tout essayé, les pierres, les sacs, il y a avait peut-être 50kg dans la tente pour l'empêcher de s'envoler. Résultat, ça marche, elle ne s'envole plus, mais elle est tellement grande que les arceaux ne tiennent pas le coup et qu'elle s'écroule !!
Bon, bon, bon... décision prise, on dormira dans la 4L... hmm avec les sièges qui ne peuvent pas être reculés ni abaissés, ça promet une bonne (mauvaise) nuit de sommeil !
Le vent et le froid nous empêchent de profiter de l'ambiance du bivouac, le briefing est annulé et reporté à demain matin... bon, il ne nous reste plus qu'à manger ! Même les tentes de l'organisation -pourtant solidement fixées- se font la malle ! Le repas est appréciable, une bonne soupe et un pot au feu bien chauds !
Dernier effort avant la nuit, aller faire le plein du jerrycan... Il faut faire la queue, dans le vent et le froid, mais c'est passage obligé car il n'y a désormais plus de stations essence en plein désert.
Le plus marrant c'est qu'à chaque déplacement pour manger ou faire le plein, il faut ensuite retrouver la voiture... Hmm l'avantage, elle est jaune !! Mouais, bof dans la nuit, pas top... qui a eu l'idée de ne mettre que des 4L dans cette course, il nous faudra parfois 15 bonnes minutes pour retrouver la nôtre !!
Petite photo et vidéo bonus pour l'ambiance d'Enjil -1900m d'altitude
Comme on s'ennuyait un peu, on s'est dit, pourquoi pas un petit tour dans le désert marocain ? .. ;)
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